Siobhan est une mage du sang depuis sa naissance, un pouvoir qu'elle tient de Morrigan et qu'elle a longuement exercé depuis qu'elle l'a libéré. Praticienne experte, autant grâce à la réserve dont elle dispose que parce qu'elle s'est entraînée encore et encore, elle est capable de tisser des sortilèges en utilisant l'énergie magique de son sang ou de celui d'autres. Les glyphes qu'elle utilise sont des oghams qu'elle entremêle les uns aux autres jusqu'à former des symboles inédits ayant valeur de sorts. Avec du temps et de la préparation, elle est capable de créer des sortilèges relativement complexes. Dans l'urgence, il s'agira cependant de réalisations moins ambitieuses.

De son lien avec Raphaël, Siobhan a gardé une capacité à cicatriser plus rapidement. Particulièrement efficace sur les plaies de petite ampleur, ce pouvoir n'agira pas assez vite pour lui sauver la vie en cas de lésions mortelles, puisqu'elle perdra forcément sa course contre la montre. Cette capacité lui sert donc essentiellement à guérir en quelques secondes à minutes les coupures qu'elle s'inflige elle-même pour ses sortilèges.

Siobhan est capable de régénérer son sang plus rapidement, ce qui lui permet donc d'être performante plus longtemps lorsqu'elle combat, notamment lorsqu'elle doit mobiliser son armure.

Lorsqu'elle est gravement blessée, la magie de Siobhan prend le relais et tente de combler les plaies et raccommoder les organes en y solidifiant un peu de son sang. En fait de guérison, il s'agit surtout d'un pansement appliqué sur ses blessures, externes ou internes, qui lui permet de gagner du temps pour trouver quelqu'un capable de l'empêcher de succomber. Toutefois, cette capacité neutralise quasiment complètement sa puissance magique en contrepartie et ne peut bien évidemment pas tout stabiliser... Si son coeur est transpercé, par exemple, y apposer un élément rigide en lieu et place du muscle ne lui permettra pas de fonctionner pour autant, même temporairement. Au contraire, cela pourrait lui permettre de colmater une brèche pulmonaire quelques heures.

Siobhan a la capacité de manipuler son sang à volonté, dès lors qu'il coule hors de son corps. Elle peut ainsi tracer des runes, des cercles de pouvoirs, en un claquement de doigts. Le sang matérialise la moindre de ses envies, sans que cela ne requière l'usage de sa magie (si ce n'est le fait qu'elle doit tout de même saigner au préalable, comme toujours). La vitesse à laquelle elle peut procéder est directement liée à sa propre vitesse, de manière tout à fait rationnelle : son don ne peut évidemment pas agir plus vite qu'elle ne pense.

En plus de son propre sang, Siobhan est capable de manipuler celui des autres.

Siobhan est capable de se faire saigner ou de faire saigner quelqu'un sans plaie, par le nez, la bouche, les yeux, ou directement à travers la peau. Elle se contente en fait d'ordonner au fluide de passer des vaisseaux vers le milieu extra-cellulaire puis à travers les pores de la peau si nécessaire, ou directement à travers les muqueuses.

Siobhan est capable de modifier l'état physique du sang jusqu'à le rendre extrêmement solide. Elle peut ainsi créer des formes de taille moyenne et de s'en servir comme armes au besoin.

Siobhan est capable de recouvrir son corps entier de son sang et de le solidifier suffisamment pour qu'il serve d'armure. Cela permet d'arrêter les armes blanches et la plupart des armes à feu de petit à moyen calibre.

Siobhan est capable de manipuler plus finement encore son sang et celui d'autrui, en une nuée d'aiguilles capables de transpercer la peau comme l'est son épée, à volonté. Il s'agit simplement d'une forme différente de sa manipulation du sang.

Siobhan possède désormais une capacité de contrôle de son sang assez fine pour le solidifier en partie tout en gardant une certaine souplesse au matériau en résultant. Concrètement, elle utilise cette capacité pour créer un lien (arrimé à son poignet droit généralement, qu'elle peut attraper entre ses doigts) qu'elle enroule autour de sa cible. Avec sa force, elle est ainsi capable de projeter une personne ou un objet dans une direction ou une autre, en utilisant l'enchantement lui permettant d'accroitre la résistance d'une de ses créations sanglantes pour éviter que le lien ne se rompe.

Le diagramme circulaire dessiné par Siobhan directement sur la peau de sa victime lui permet de contrôler sa volonté et d'en faire une marionnette, extension directe de ses propres désirs. Tracé avec un mélange de son sang et de celui de la personne visée, ce sceau fonctionne tant qu'il n'est pas effacé. Il ne fonctionnera bien évidemment pas sur une personne dotée d'un bouclier magique solide. De même, plus les actions demandées par l'hématomancienne sont contraires aux convictions et principes moraux de sa victime, plus celle-ci est susceptible de parvenir à résister, partiellement ou complètement.

En matérialisant sous les pieds de sa victime un pentacle orné de différents symboles et portant en son centre Streif, le prunelier, Siobhan est capable de faire ressentir une douleur physique intense à la personne visée. Cette souffrance n'est justifiée par aucune blessure tangible, si bien qu'une personne protégée magiquement ou extrêmement efficacement psychiquement pourra s'en préserver ou au moins briser le sortilège. Une fois que la personne a mis les pieds dans la zone, le sortilège persistera encore quelques secondes à minutes même si elle en sort, le temps que le corps de la victime s'en remette. Achat

A force de recherches, Siobhan est parvenue à créer un sortilège visant à protéger son esprit des pouvoirs de suggestion ou d'hypnose. Il s'agit d'un sceau de pouvoir gravé dans le bas de son dos, ressemblant à s'y méprendre à un tatouage de couleur rouge sombre. Le tracé a été apposé au cours d'un rituel utilisant la magie de Dis et la magie du Sang de l'irlandaise, afin d'éviter qu'elle ne soit manipulable par ses ennemis. Cela ne la protège cependant pas totalement des intrusions mentales - du type lecture de pensées et compagnie.

A l'aide de plusieurs sceaux entremêlés les uns aux autres, tracés avec son sang, Siobhan est capable de créer un périmètre impénétrable autour d'elle ou d'un objet particulier. Peu étendues, ces zones ne peuvent pas dépasser un diamètre de quatre à cinq mètres, mais elles perdurent en revanche dans le temps sans que la sorcière n'ait besoin de les réalimenter en pouvoirs. Une garde peut être brisée uniquement grâce au sang de Siobhan. Elle fonctionne comme un bouclier physique ayant une résistance de 10 tonnes au maximum.

A force de travail et de recherche, Siobhan est parvenue à transférer le diagramme de ses gardes de sang sur un objet autre que le sol sous ses pieds. Cela permet de conférer une résistance de 10T équivalente à celle d'une garde classique à l'objet en question. En l'occurrence, il s'agit de l'armure de sang de la sorcière. Celle-ci est capable d'y invoquer le sort de protection, en le gravant dans les différentes parties de cet équipement. Comme cette magie lui demande plus d'énergie, elle ne la maintient pas en permanence et ne s'en équipe qu'en cas de besoin.

Siobhan a amélioré l'enchantement des gardes de sang, si bien qu'en ajoutant divers sigles au diagramme au sol, elle peut rendre les limites de celle-ci dangereuses pour toute personne autre qu'elle. Un impact avec la délimitation de la garde (qui forme une bulle et confine donc totalement l'espace dans lequel elle ou quelque chose d'autre se trouve) crée un court-circuit dans la communication neuronale de la victime, si bien que celle-ci peut aller jusqu'à tomber sans connaissance. A minima, ses réactions seront stoppées puis ralenties le temps de reprendre contrôle de son corps.

L'enchantement est assez puissant pour pouvoir causer la mort d'une personne totalement vulnérable à la magie si Siobhan le souhaite.

Ce sortilège matérialisé par un ensemble de glyphes tracé au sol (ou sur toute autre surface permettant de délimiter une zone autour d'une cible, d'ailleurs) fonctionne comme une garde de sang (empêchant donc sa proie de fuir) à ceci près qu'il siphonne l'énergie vitale de celui ou celle qu'il emprisonne. Le processus prend plusieurs minutes et ne doit pas être interrompu pour parvenir jusqu'à la mort. Dans un moment éminemment désagréable, la victime du sortilège verra ses forces décliner puis s'éteindre peu à peu sous l'impulsion du diagramme tracé par le sang de Siobhan.

Siobhan a fait de sa spécialité un style de combat unissant étroitement la maîtrise de sa magie à des maîtrises martiales. A cette fin, elle a créé deux nouveaux sortilèges permanents qu'elle a entrelacé au sceau qui protège son esprit. Le premier d'entre eux augmente la vitesse de la sorcière au combat, la multipliant par trois par rapport à un humain normal et lui permettant de rivaliser avec certains ennemis plus puissants que la moyenne. La fatigue qui en découle est celle qui est associée à tout effort, mais le sort en soi étant fixé via un tatouage de sang dans son dos, il ne consomme presque pas son énergie magique.

Le second sortilège possède les mêmes caractéristiques le premier mais va augmenter la force de Siobhan (pour un équivalent de 2T environ). Pour éviter tout accident, la sorcière active ou désactive ce sceau d'une impulsion de sa volonté, au contraire du premier qui est actif de façon permanente. Le sceau de force nécessite donc un peu de magie pour être activé, systématiquement. Achat

Ce pouvoir découle directement de la manipulation du sang de Siobhan. Celle-ci est capable de modeler des chaînes à partir de son propre sang ou de celui de quelqu'un d'autre, qu'elle va solidifier suffisamment pour que celles-ci soient assez résistantes pour emprisonner quelqu'un (pour peu que ce quelqu'un ne dispose pas d'une force supérieure). Ce sortilège nécessite sa concentration sur sa cible mais ne requiert aucune formule particulière. En fonction de l'origine des entraves, la sorcière peut les relier à elle, au sol, à un mur... etc.

Siobhan ayant conscience qu'elle ne se fera pas que des amis au sein des autres sorciers de ce monde, elle a retrouvé et adapté un sortilège familial permettant de neutraliser la magie d'autrui puis l'a modifié afin de l'incorporer aux chaînes qu'elle peut matérialiser. Ainsi, lorsqu'un sorcier ou une sorcière se trouve pris dans ces fers sanguins, il se voit coupé de sa capacité à manipuler tous pouvoirs magiques.

Renforcées par la magie, les chaînes ont désormais une résistance de 10T.

En lançant ce sortilège, Siobhan est capable d'asservir quelqu'un en le soumettant à une soif de sang inextinguible. Incapables de se contrôler, ses victimes se lanceront à l'assaut du premier venu (à l'exception de la lanceuse du sortilège) pour atteindre son sang et s'en abreuver. Elles obéissent toutefois au doigt et à l'oeil aux ordres de Siobhan, la seule capable de les maîtriser. Ils possèdent des capacités physiques légèrement augmentées, non pas par magie mais par la simple inconscience de leurs propres limites : dénué de toute réflexion, ces personnes se contenteront d'attaquer à tout prix, même en se blessant dans leurs mouvements, sans réfléchir plus avant. A l'heure actuelle, Siobhan ne peut créer qu'un seul serviteur à la fois. A noter que ces créatures repoussant en permanence les limites normales du corps humain, elles finissent par mourir d'épuisement si la sorcière n'interrompt pas le sort... Et qu'elles seront très probablement blessées quoi qu'il en soit.

Au contraire du sceau d'asservissement qui est tributaire d'une zone dessinée sur le sol, ce sortilège ne nécessite que deux ingrédients : le sang de Siobhan et celui de sa victime. Elle crée alors un diagramme qui sert de focus à sa magie, sur sa propre peau. Cela lui permet d'imposer des douleurs terribles à sa victime d'une simple impulsion de sa volonté, autant de fois qu'elle le souhaite. Ce sort peut être interrompu en brisant le tracé sur l'épiderme de Siobhan (en y ajoutant du sang supplémentaire d'une autre personne, à l'aide d'une arme...) ou via un rituel de purification magique sur la personne touchée. A noter que la douleur est purement neurologique et n'entraîne aucune blessure physique réelle.

Siobhan est capable de tisser un sortilège qui engage les différentes parties dans un serment inviolable. Habituée à l'exercice, la sorcière l'a amélioré jusqu'à en obtenir la forme définitive : ceux qui souhaitent prêter serment se placent dans un pentacle tracé avec leurs sangs mêlés au sol. Puis la rousse énonce à haute voix les termes précis de leur engagement. La magie se fixe ensuite sur la peau des personnes liées, sous le talon gauche, dans une forme réduite de la version invoquée pour le sortilège. Si l'une ou l'autre personne rompt sa parole, l'autre le sait car sa marque chauffe légèrement et le coupable meurt aussitôt. Siobhan ne s'engage dans des serments de sang qu'occasionnellement, et préfère lier d'autres personnes à elle sans rien promettre en contrepartie.

Jusqu'ici, Siobhan a toujours utilisé principalement son sang comme vecteur de sa magie. Elle utilise en effet celui-ci comme vaisseau de sa volonté et comme encre, nécessaire à nombre de ses sortilèges. Avec le temps, elle a découvert un moyen de coupler sa capacité de régénération sanguine à celle de manipulation. En utilisant le sang d'autrui comme base et en y mêlant même une seule goutte de sa propre hémoglobine, la sorcière est en mesure d'y multiplier ses cellules sanguines en quantité suffisante pour l'utiliser comme vecteur à son tour. Siobhan se libère ainsi en partie des limites de sa régénération sanguine, puisque le fluide vital d'une de ses victimes peut désormais lui servir de base à n'importe quel sortilège, armure de sang exceptée.

Puisque Siobhan peut le manipuler à volonté, elle a toujours été capable de percevoir la présence du sang des autres comme du sien. Elle a cependant entraîner cette capacité encore et encore, de telle sorte qu'elle n'est plus besoin d'un quelconque effort conscient pour se faire. A présent, la sorcière sait quand quelqu'un s'approche, pour peu qu'il ait du sang en mouvement dans les veines, et ce dans un rayon d'une quinzaine de mètres autour d'elle. Cette capacité passive ne nécessite pas plus d'énergie que de respirer. En effet, elle se contente de localiser ce qu'elle pourrait utiliser, à l'instar d'un sens supplémentaire.

Parce qu'elle a été marquée par les Enfers, y a passé un petit paquet d'années, et a été longtemps liée à un démon, Siobhan a découvert qu'elle peut déceler l'influence infernale dans le sang d'autrui, grâce à ses perceptions entraînées. Elle n'est pas pour autant capable d'en déterminer la puissance ou l'origine, mais sait simplement que la personne ou la créature concernée est affiliée à l'Enfer. La sorcière n'a été qu'à moitié surprise de ce talent, l'un des rares restes de son existence d'esclave du démon Raphaël. Grâce à la malédiction qui l’afflige désormais, Siobhan est non seulement capable de percevoir le sang, mais de reconnaître son propriétaire pour peu qu’elle ait déjà goûté celui-ci.

Après sa transformation, et forte de l’histoire du meurtre de Vladislas Markov - bien mérité à ses yeux, soit dit en passant - Siobhan a consacré ses efforts à la création d’un sortilège de sanctuaire. Créé grâce à un mélange entre ses gardes de sang et d’autres sorts glanés au gré de ses lectures, celui-ci permet de créer une zone d’une cinquantaine de mètres carré dans laquelle il est impossible d’entrer sans la permission expressément formulée de la sorcière. La zone est invisible - sauf pour les glyphes qui la composent, bien évidemment situés à l’intérieur de celle-ci - sauf si quelqu’un tente de la franchir : un mur rougeâtre, translucide, se matérialisera brièvement, et l’intrus ressentira une brève sensation de douleur.

Siobhan a ajouté plusieurs épaisseurs de sortilèges à son sanctuaire de telle sorte que même la magie divine et les armes consacrées peinent à le briser. Cela leur reste possible, mais est bien plus complexe et demandera plus de puissance.